Le ski de rando en pleine ascension

6 février 2020
Le ski de rando en pleine ascension>

Tout comme le trail en été, le ski de randonnée fait de plus en plus d’adeptes. Le besoin de se dépasser, le retour aux sources et à la nature, l’inspiration des courses mythiques et la plus grande accessibilité de la montagne sont autant de raisons qui créent un engouement grandissant pour ce sport. Le Valais est un terrain de jeu extraordinaire pour la pratique de la peau de phoque et c’est aussi le décor majestueux de la légendaire Patrouille des Glaciers.

Autrefois réservé à une élite de sportifs et de professionnels de la montagne, le ski alpinisme se démocratise grâce à une nouvelle image et aux stations qui ont su saisir cette opportunité et investir dans le développement d’itinéraires sécurisés et rando parcs. Les sommets, la nature à perte de vue et les panoramas à couper le souffle sont accessibles, même aux débutants. On compte une dizaine de stations valaisannes officiellement répertoriées pour leurs espaces balisés réservés au ski de randonnée, mais de nombreuses autres régions non-citées développent leur offre, notamment avec des sorties nocturnes et autres événements réguliers.

Le ski alpinisme inspire aussi grâce à des courses légendaires, qui, avec une médiatisation toujours plus importante, véhiculent des images extraordinaires et des émotions fortes. Aussi, beaucoup de courses proposent désormais des parcours qui peuvent être réalisés par des sportifs amateurs comme Jean-Noël Codalonga, inscrit pour la 3ème fois à la petite Patrouille des Glaciers cette année. Il en dit un peu plus sur ses motivations et sa passion pour le ski de rando.

Comment en êtes-vous venu à pratiquer le ski de randonnée et qu’est-ce qui vous plaît tant dans cette discipline ?

La randonnée de manière générale m’a toujours plu, pour la beauté de la montagne et notamment mon attachement tout particulier à la région de la Grande-Dixence. Sportif dans l’âme après une carrière dans l’arbitrage de hockey, je voulais pratiquer la montagne en hiver aussi. C’est alors qu’il y a 10 ans, j’en suis venu à la peau de phoque. Ce qui me plaît, c’est la balade au plus proche de la nature, l’effort et l’amitié.

La peau, c’est une activité solo ou d’équipe ?

J’aime être en équipe de potes ou en famille pour le partage et l’amitié, mais aussi partir en solo pour me concentrer sur l’aspect sportif, je dirais qu’il me faut vraiment les deux.

Troisième inscription à la PDG, vous êtes déjà un habitué ?

La première inscription était pour l’édition 2016. Nous nous étions entraînés et préparés, mais les départs ont été annulés dû aux mauvaises conditions. Nous avons remis ça en 2018 et c’était vraiment merveilleux. Si notre temps de course n’était pas très bon, les souvenirs eux sont magnifiques. Le passage de la Grande-Dixence était sublime, l’image du jour qui se lève avec toutes les lampes frontales est gravée dans ma mémoire.

Quelles sont les motivations qui poussent à participer à une course comme celle-ci ?

J’ai su que je voulais m’inscrire à la Patrouille des Glacier lors d’une arrivée à Verbier quand j’étais spectateur, les émotions étaient tellement fortes que j’ai voulu participer moi-aussi. Une autre motivation est de pouvoir évoluer sur des parcours sécurisés, où je n’aurais pas pu me rendre autrement. Il est évident qu’il y a aussi un esprit de chrono pour participer à une course, l’envie de se dépasser et l’obligation de s’entraîner. L’objectif est d’avoir du plaisir et d’arriver au bout… avec la montre malgré tout !

Comment s’entraîne-t-on pour la PDG ?

En été je fais beaucoup de vélo et cet hiver, j’arrive à 14’000 mètres de dénivelé d’entrainement en ski de rando. Généralement je fais une montée nocturne en semaine et une sortie longue le week-end ou chacun va à son rythme. C’est sûr que ça prend une certaine place dans la vie de tous les jours, mais c’est rien comparé à un entrainement pour la grande Patrouille ! Sinon je dirais que je mène une vie normale en faisant plus attention le dernier mois.

Vous avez commencé la peau de phoque il y a 10 ans, avez-vous remarqué une évolution dans la pratique de ce sport ?

Oui c’est certain. Il n’y avait tout simplement pas de chemin de randonnée balisé, uniquement des points d’arrivée comme objectif. Aujourd’hui on remarque de plus en plus d’engouement pour ce sport, on peut même parler d’une mode. Les stations l’ont compris et ont développé leur offre, comme à Nendaz, Vercorin, St-Luc ou Nax pour en citer quelques-unes. Aussi, beaucoup de nouvelles courses ont vu le jour, c’est génial pour pouvoir faire des parcours balisés et sécurisés.

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